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  • Photo du rédacteurGérald

RETOUR DE LECTURE - RETOUR DE LECTURE


Bonjour les ami(e)s, voici un autre retour de lecture, de Martine Guillonneau cette fois, du roman d'Isabelle Malowé, Abda et la fille de la Pluie (sorti en juillet 2020 aux Editions 7e Ciel).

Ce roman fait pas mal parler de lui en ce moment, notamment pour son approche poétique et pour les choix des mots quand il s'agit d'exprimer une émotion, un sentiment, ou un simple moment de la Vie des Hommes. Art dans lequel Isabelle Malowé se distingue.

Merci Martine ! Et bravo Isabelle !




Retour de lecture de Martine Guillonneau - le 22 juin 2021


Bonjour, voici mon retour sur l’oeuvre d’Isabelle Malowé, qui me fut proposée en SP par les éditions 7e Ciel.


Analyse de l’œuvre :

Embarquement immédiat...

Comme sorti du poème de Prévert : "Il pleuvait sur Brest ce jour-là ».

Sitôt l'averse dissipée, la chaleur s'abat sur le lecteur et attise son cerveau.

L'auteure nous présente l'homme "bleu" en osmose avec la vie de son clan, fier et grand par sa noblesse, dans le Sahel, cette bande de l'Afrique où le soleil est assassin.

Puis, nous découvrons la fille blanche qui survit dans une immense bâtisse, seule, désespérément seule, endeuillée par une passion révolue, depuis que son mari a vendu aux enchères 'son' livre dont il ne méritait pas la dédicace.


Isabelle Malowé, tout comme son héroïne, sait trouver les mots. Ils sont toujours à la bonne taille. Telle une équilibriste, elle jongle avec les métaphores sur un fil ténu et nous embarque dans cette traversée entre deux mondes que tout oppose : Aylin, la fille de la pluie, réduite et fragmentée, évoluant dans la grisaille ; Abda, l' âme arrimée au Niger, au visage buriné par le soleil. Depuis qu'il a les cheveux blancs, la sagesse coule en lui. (être touareg signifie « être » tout court).


Cette rencontre au détour d'un hasard nous livre tant de similitudes.

Elle, assoiffée de lecture, perdue dans un monde qui ne lui correspond pas.

Lui, nomade se dirigeant sans boussole, venant du désert où la soif est une compagne.


Il est des rencontres qui marquent toute une vie.


Mon ressenti :

Un récit poignant et délicat qui m’a fait voyager dans les méandres de la nature humaine.


4e de couverture :

Abda, par habitude, examina le plancher du grand hall, juste à l’endroit où la fille blanche venait de passer. Il remarqua que le sol bétonné ne conservait aucune trace du passage d’Aylin. Seule sa présence laissait un souvenir. Olfactif. En lui. Peut-être qu’on peut suivre cette empreinte, comme sur le sable, mais on la cherche, une fois qu’elle s’est échappée, en soi. À l’instant, la senteur était encore là. Un parfum d’eau mélangé avec du sucre flottait vers lui. Abda pouvait le suivre. Il s’en délecta d’une seconde de bonheur, éphémère, mais saillant. Saillant jusqu’à devenir inoubliable. Il décida d’emporter le souvenir de cette empreinte dans son pays. Une senteur de pluie mêlée à celle de biscuit. Pour quand il aurait soif. Pour quand il aurait faim.


Présentation de l’auteure :

Isabelle Malowé exerce la profession d'infirmière depuis 1995. Décortiquant le monde et les rapports humains, ses œuvres mêlent réalité crue et douceur poétique. Elle a reçu le prix littéraire du Salon de Mazamet pour son premier roman Toulkelila. Son roman Les Rumeurs de la Terre a remporté le prix des Gourmets des Lettres de la ville de Toulouse 2015, le prix Figeac 2015 ainsi que le prestigieux prix de la LICRA 2017 (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme).


Liens utiles :


Bande annonce vidéo :


Merci aux Éditions 7e Ciel pour m’avoir permis de découvrir la jolie plume d'Isabelle Malowé.




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