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  • Photo du rédacteurGérald

Kimamori - Yassi Nasseri a lu Les Fables d'Amassolou Guindo

Une envolée par les fables !

















L'article est consultable ici :


Un voyage vers l'ailleurs tangible !


La lecture est un voyage. Plus nous voyageons loin, et mieux nous faisons un retour sur nous-même. Avec les fables d'Amassolou Guindo nous sommes transportés dans un espace-temps à des années lumière de notre présent. Et précisément, à ce moment-là, alors que nous avons embarqué pleinement, nous retrouvons l'enfant que nous fûmes, l'enfant qui est encore là en nous. Sagesse, sourire, légèreté colorent les pages de ce livre qui renferme un grand cœur mais aussi mille dessins enchanteurs.


J'ai été heureuse et apaisée, plongée dans ce recueil. Un instant avant j'étais agitée et éparpillée. Quelques dizaines de fables plus loin j'étais sereine et tranquille. Candeur et douceur, intelligence et profondeur donnent de l'étoffe aux Fables d'Amassolou, qui nous emmènent en Pays Dogon. Vous allez le découvrir ce Pays Dogon, et l'aimer.


Vingt fables sont réunies dans ce livre. Elles ne sont pas très longues : trois pages, cinq pages, quelques fois la fable verse sur huit pages. Mais attention, le texte est accompagné des illustrations de l'auteur. Chacune est arborée d'un titre, Tanwanré, La fille curieuse, La chèvre et le singe, Les quatre frères, Le caméléon et la mouche .. Et chacune se termine par un cadeau qui se nomme Moralité. Eh oui, je sais que, comme moi, vous allez immédiatement fondre à l'idée d'accueillir ces petits trésors ! Y a-t-il plus exquis que la morale de l'histoire, surtout quand elles sont dites par les mots d'Amassolou :

« Enfouir ses secrets sous le sable est une mauvaise pratique car la vérité remontera toujours à la surface dès la première crue. »

Celle-ci clôt la fable qui se nomme Yapili. Nous voilà émerveillés en feuilletant le livre, en faisant sa connaissance par son imagerie, ses mots de sagesse, sa simplicité désarmante. Alors imaginez combien son contenu est grand...


Quand je vous dis que le contenu est grand, j'entends par là que l'œuvre d'Amassolou Guindo s'étend au-delà du talent de restituer des histoires. Il est allé chercher le suc des pensées, imageries, superstitions ancestrales. Tant de rituels, de traditions et de convictions relèvent de choses du passé. Mais a-t-on jamais pris le temps de creuser ce puits de connaissance. N'avons-nous pas retenu le résidu sans en avoir gardé l'essence. Bien-sûr que si. Et cela est vrai dans tous les pays, et de toutes les histoires ou coutumes issues du passé. Or Amassolou remonte à l'origine, démystifie, dépoussière, clarifie. Car rien n'est plus dangereux que d'avoir tordu le cou à une croyance, à une légende des temps anciens pour en garder une superstition, une peur, injustifiées et erronées. Venez avec moi, nous dit Amassolou Guindo, revisitons la lumière et l'amour qui caractérise notre Pays Dogon. Souvenons-nous de la bonté et des joies dont nous sommes pourvues, depuis la nuit des temps.


Mais si je vous parle de ce livre avec un élan aussi total, c'est parce que toutes ces fables, et leurs moralités, et leurs personnages, et leurs déroulements relèvent d'un universel. Ils effleurent la qualité d'Homme. Et les vertus, et les frayeurs, ne se limitent pas aux originaires d'un pays, ils concernent l'humanité entière. Dans les histoires que je lisais, bien entendu, je rencontrais des objets, des mythes qui m'étaient étrangers. Mais chacune me ramenait vers moi-même. Une anecdote vécue, une pureté oubliée, une surprise, une félicité, une crainte que je n'avais pas su aborder depuis longtemps.

Le jour où pour la première fois je me suis plongée dans ce recueil de fables, je pensais le feuilleter et le parcourir. Ma journée était accidentée et peu amusante. J'ai lu une fable. J'en ai lu une deuxième, et ainsi de suite. Un temps infini s'était écoulé. J'avais le sourire. Et je me disais, eh bien la vie est simple, l'aurais-je oublié ?! Autrement dit, le monde des hommes est complexe, mais l'univers du cœur, lui, est d'une simplicité enfantine.

Je ne sais par quels mots je peux terminer cette chronique. Invitez ce livre chez vous, partagez du temps avec lui, et vous me soufflerez les mots qu'il me faudrait placer dans ce paragraphe. Mais je peux partager une chose avec vous, et je pense que l'auteur et illustrateur ne m'en voudra pas. Il m'avait écrit quelques mots, tout comme une dédicace, où il était dit :

Afin que ta vie soit emplie de rêves et d'amour, et pour que cette lecture te soit agréable et porteuse de bons sentiments.

Quelques mots avec lesquels tout un chacun devrait commencer chacune de ses journées, n'est-ce pas ?

LES FABLES D'AMASSOLOU EN PAYS DOGON Amassolou Guindo éd. 7e Ciel 2020 Cliquez ici pour vous rendre sur la page de l'éditeur et commander le livre :

















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