Préambule :
« Quiconque négligeant sa tradition doute de son bonheur »
Voici bien un adage qui transpire le bon sens. J’ai rencontré Amassolou (virtuellement) le 15 novembre 2018.
Voici le message qu’il me fit parvenir :
« Bonsoir Gérald ! Comment allez-vous ? Je suis AMASSOLOU GUINDO conteur Malien spécialiste des histoires du pays dogon. Content d’être ami avec vous. Parlez moi un peu de vous. Merci et bonne soirée ! »
Alors si j’ai un message à faire passer à tous mes amis qui liront cette chronique, c’est celui-ci : dans ces quelques mots que des dizaines de personnes d’origines diverses vous envoient, il y a souvent des messages d’amitié sincère. J’ai appris grâce à Amassolou à ne plus les écarter systématiquement. Le hasard à voulu que, au moment où ces deux lignes me sont parvenues, je lisais le formidable roman d’Isabelle Malowé : Les Rumeurs de la Terre, lecture que je vous conseille très sincèrement tellement elle m’a bouleversé. Bref, dans cet autre texte reviennent régulièrement les Dogons puisque le décor de cette histoire est justement le Mali. Je tiens quand même à mentionner que je ne connaissais pas les Dogons avant d’avoir entamé le livre. La simultanéité de ces deux événements m’a parue tellement incroyable que j’ai décidé de creuser un peu plus loin, et de contacter Amassolou. Et là, une énorme surprise m’attendait. Amassolou, issu de son petit village Dogon, est aujourd’hui diplômé en voyage et tourisme, trilingue dogon, anglais et français, il a aussi étudié la gestion des bases de données informatiques, il écrit dans ses deux langues apprises les histoires de son pays et, afin de partager les moments importants de la vie de son peuple, dessine les scènes, nous permettant de mettre des images sur les mots. Moi je dis « CHAPEAU BAS Amassolou ! »
Présentation de l’auteur :
Amassolou alias korika GUINDO est né en 1985 à Nombori en pays Dogon.
Il est issu d’une famille de quatre enfants dont trois furent adoptés.
Il entre à l’école de Nombori en 1993, plus tard que ses camarades du même âge.
Il poursuit ses études à Dourou, un petit village situé à 5 km de Nombori, qu’il parcourt à pied tous les jours. Il obtient son diplôme d’études fondamentales en 2002, ce qui lui permet d’entrer au lycée Hammadoun Dicko de Sevaré.
Il obtient son baccalauréat en 2006 et intègre la faculté des lettres, langues et sciences humaines de Bamako. En 2011, il obtient sa maitrise d’anglais.
C’est en allant étudier dans une université anglophone pour perfectionner son niveau d’anglais au Ghana qu’il réalise son rêve le plus cher.
En 2013, il obtient un diplôme de voyage et tourisme à l’université Prestige Gateway Academy d’Accra. Il intègre ensuite l’université J-Prompt Professional Institute of Technology d’Accra afin de suivre une formation en technologie de l’information : la gestion de bases des données informatiques.
Dans le souci de mettre sa plume au service de son pays, Amassolou GUINDO publie son premier recueil de poèmes hérités de ses aïeux.
Amassolou Guindo est un conteur et dessinateur Dogon du Mali, spécialisé dans les histoires du Pays Dogon.
Curieux et assoiffé de connaissances, Amassolou se promène de village en village afin de collecter ses histoires et inspirations picturales. Son but est de lutter contre la disparition de ces histoires en les partageant ; ce qu’il considère surtout comme un très grand honneur pour lui.
Voici les mots qu’il nous envoie :
"Mon art, ce sont des dessins Dogon, chaque masque représente quelque chose, chaque pas de danse, un mot. J'écris en anglais et en français pour que les touristes puissent en savoir davantage, seulement voilà, la guerre au nord du Mali est passée par là. Il n'y a plus de touriste, à cela s'ajoute la guerre intercommunautaire entre Dogons et Peuls au pays Dogon".
Nonobstant cette situation, Amassolou essaie courageusement de partager avec ses ami(es) par delà les frontières. Vous pouvez le contacter par Messenger afin de le soutenir ainsi que ses frères et soeurs victimes de la guerre. Vous trouverez quelques liens utiles ci-dessous
Les Fables d'Amassolou :
À la lecture des premières histoires d'Amassolou, je fus transporté dans un autre monde : le notre, pourtant, celui par lequel on respire, et qui nous nourrit de ses miracles. Croyez-moi, les amis, ce livre est une gifle, un recueil initiatique. Il ne contient pourtant que du bonheur, de la bienveillance et de la simplicité au sens le plus noble du terme. Aucun super héros ou monstre démoniaque, ni même de prince charmant ou de princesse aux pieds nus. Que du vrai, du réel, où l'extraordinaire s'invite à l'ordinaire, apportant ses couleurs, ses odeurs et ses sons. Un hymne à la vie, un voyage merveilleux. Une leçon d'humanité.
Quatrième de couverture :
Nombori, à l’instar de tous les villages dogons, est un lieu où savoirs et légendes sont nombreux.
Moi, Amassolou Guindo, suis très fier de cette culture et ce qui me pousse à l’aimer sont la solidarité et l’hospitalité de ses villageois. La danse des masques et celle de Yagoo, accompagnées de leurs chansons, font partie des traditions majeures dédiées aux cérémonies de funérailles.
« Un jour, je fus invité à une récolte collective d’arachides dans la nuit autour du gros bois enflammé. Parmi nous se trouvaient des vieillards qui nous racontèrent des légendes extraordinaires. Avec pour tout équipement un stylo et une feuille de papier, j’endossai la mission de retranscrire ces histoires léguées par mes ancêtres contenant beaucoup de sagesse et de conseils ».
Liens utiles :
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